C'est l'élan qui est la loi suprême de la sculpture …
C'est au cœur du village de Tourrettes qu'en descendant la Grand rue (à partie de la cave et du bistrot l'Ami Paul) je serais interpellé par la mise ne scène de ces superbes sculptures de bronze positionnées en fonction de la lumière au sein de cet espace tout de blanc vêtu qui succédera à la grille de fer forgé très souvent fermée en cette période hivernale.
Or, en cette fin Janvier, miracle, la galerie se verra ouverte au public et j'aurai le bonheur de pouvoir rencontrer Pierre Richasse et sa femme, un couple tout d'affabilité qui n'hésitera pas à se proposer pour vous renseigner sur les pièces conçues par la maman de Pierre, Yvette Lamoureux décédée depuis peu.
Pierre n'aura pas de mots assez tendres pour cette mère à laquelle il ne cesse de vouer plus que de l'admiration, au point de me narrer comment elle aura, en 1974, « lové » son atelier au coeur d'une ancienne bergerie où elle concevra tout d'abord des figurines en terre glaise qu'elle va peu à peu proposer à la vente à des touristes de passage qui lui achèteront sa modeste production.
Onze ans plus tard, ses personnages vont de terre glaise se muer sous ses petites expertes en œuvres de bronze, une transmutation qui va interpeller sa clientèle Européenne tout autant que celle des autres continents.
Face au succès remporté, Yvette va réaliser plus de 1500 bronzes pour « alimenter » la passion d'une clientèle friande de ses dons de sculptrice qui voue désormais un véritable culte à son art révélé et assumé.
Son œil avisé s'agissant du caractère et de la gestuelle des humains notamment ceux qui lui rendent visite, va susciter des émotions fulgurantes qui vont exacerber sa passion !
C'est son imagination et sa quête du mouvement tout autant que de l'expression, son goût pour la littérature, la danse et la musique notamment l'opéra, ainsi que les souvenirs d'enfance, qui vont alimenter sa virtuosité et son inspiration.
En passionnée de peinture et de sculpture, Yvette, coutumière de Jean Dhuille, un premier prix de sculpture, en outre professeur aux Beaux Arts de Toulouse, va s'en inspirer quelque part au point de voir poindre à l'horizon sa vocation.
Sur le thème de la Comedia dell'arte elle va également puiser ses sujets d'inspiration.
« Son » Pierrot en livrée blanche révèle la symbolique d'un irréel poétique « de pureté et de désespérance » se plaisait-elle à lancer, n'hésitant pas à ajouter que ce qu'elle aimait chez lui c'était ce côté timide et introverti allié à la justesse et à la quiétude de sa gestuelle en parfaite osmose avec la profonde sagesse de son désespoir.
Ainsi, est-il bon de savoir, et je ne trahirai pas là un secret, que les œuvres originales de cette sculptrice hors norme sont vouées à une réglementation stricte notamment que seuls 8 exemplaires (plus 2 épreuves d'artiste) numérotées conçues avec leur certificat d'origine seront exécutées.
Ces œuvres dont la matrice est conçue en terre argileuse cuite se verra appliquer un processus évolutif de conception très similaire à celui de la bijouterie à savoir la technique du moulage de la cire perdue...
Galerie Yvette Lamoureux Sculptrice
73 - Grand Rue
06140 - Tourrettes-sur-Loup
Tel 06 16 23 38 66
06 45 53 66 27
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