La Pinède Table Paradisiaque - 06320 - Cap d'Ail

charles-henri d'Orliac
15 sept.
3 min de lecture

Dernière mise à jour : 22 sept.

Le plaisir pour le plaisir …

C'est vers le Cap d'Ail que je m'orienterais en ce Dimanche 14 septembre par une fort belle journée de soleil (la météo s'étant pour le moins planté) vers cette Pinède dont on m'avait rappelé récemment l'existence, une institution du Cap dont la destinée aura basculé, si j'ose dire, entre les mains de Laurent Le Fur déjà propriétaire de la Maison de Bacon au Cap d'Antibes (il semble aimer les caps cet homme-là), un lieu paradisiaque qui aura le mérite d'avoir fait quelque part table rase du passé pour une bonification en règle d'un espace surplombant les flots et les rochers qui méritait un traitement de choix.

Ici, désormais, c'est l'aspect ludique du végétalisé qui s'imposera sur fond musical sud Américain, un fond maintenu en (relative) sourdine parce que, comme me le précisera Grégory, « le vrai fond sonore est là », désignant de la main droite cette mer qu'il affectionne tout particulièrement.

Grégory Corso, le nouveau directeur général depuis Mars 2025, se sera engagé là en une (assez) périlleuse mission celle qui consiste à insuffler à cette Pinède une nouvelle âme toute d'authenticité.

« La renommée est une chose, mais ce qui compte avant tout c'est la satisfaction du client », me lancera-t-il non sans une certaine conviction tout en me confiant fièrement qu'à deux tablées derrière moi le chef étoilé Monégasque, Marcel Ravin, serait venu en famille apprécier l'endroit et la cuisine de son confrère le chef Mikaël Prado aux fourneaux de la Pinède.

Je dois avouer que le panorama de la table en bordure de terrasse qui m'aura été attribuée par Grégory se révélera féerique à plus d'un titre, du Cap Ferrat au Cap d'Ail, la mer en toile de fond, vous n'aurez que l'embarras du choix côté beauté, un spectacle qui me rappellera quelque part le bord de mer du côté d'Agay.

La mini Burrata (l'originelle faisant au bas mot 3 à 400gr j'en demanderai la réduction), tomates colorées au pesto maison, huile d'olive, m'ira droit aux sens de par sa simplicité.

Le minute de thon mi-cuit « made in Mikaël Prado », courgettes en ligne, et fenouil mariné braisé, un poil trop saisi pour mon goût personnel, fera montre d'une fort belle pugnacité côté révélation des saveurs, un petit « bijou » issu de la mer empli de sincérité et d'authenticité celle transmise par un chef fort doué.

Côté douceurs, car ici il faudra bien parler de douceurs (au sens étymologique du terme), celles conçues et révélées par cette jeune et adorable cheffe pâtissière, Zhara Faurfarzaneh, un petit bout de femme au sourire permanent, merveilleusement inspirée, qui me concoctera un tiramisu pour deux, donc géantissime, conseillé par Anne-Sophie la serveuse Marseillaise à l'inimitable accent, un modèle d'anthologie qui viendra à lui seul « titiller » celui de la Môme sur le port Hercule à Monaco, d'autant qu'il viendra quelque part le surpasser de par son indéniable générosité et sa bluffante légèreté, c'est tout dire !

Zhara y adjoindra pour le plaisir une tarte aux trois citrons de son cru qui défiera les lois du genre, de quoi déstabiliser le plus honorable et déterminé des chroniqueurs …

Tarifs à la l'ardoise et à la carte :

Suggestions du jour loup issu de la baie de Cannes, pour 4, 290 €, daurade pour 4, 280 €, pour 2, 110 €
Tomahawk de bœuf pour 2, 145 €, T. Bone Charolais pour 2, 145 €
dessert du jour 14 €
entrées de 14 à 35 €
côté mer de 39 à 45 €, et à partager de 60 à 65 €/pers, langouste entière rôtie 150 €
côté terre de 28 à 54 €, et à partager de 48 à 65 €/pers
côté pasta de 28 à 78 €
côté végétal de 8 à 10 €
côté douceurs de 10 à 15 €, et à partager de 24 à 26 €.