La Roquebrunoise Table Ludique et Gourmande - 06190 - Roquebrune Village

charles-henri d'Orliac
23 sept.
3 min de lecture

Dernière mise à jour : 24 sept.

Un instant de bonheur qui moi me ravira …

La « grimpette » vers Roquebrune village une fois effectuée en ce Dimanche 21 Septembre c'est une place côté parking qui me sera offerte subitement, comme par magie.

Cette institution Roquebrunoise (de là sa « nouvelle » appellation) remontant à l'année 1948 du temps où elle arborait pour enseigne le nom d'une vache à savoir Marguerite , s'affichera là sur le bord de la rue, en toute simplicité.

Exit donc la fleur du bonheur que l'on effeuille pour déclarer son amour et bienvenue à la nouvelle appellation imposée par Frédéric Cabrol en 1996 lorsqu'il va reprendre en main les rênes de la destinée de cette table inscrite fidèlement depuis lors au « tableau de chasse» du Guide du Routard, une référence s'il en est.

Et Anaïs, la très affable serveuse, de me narrer rapidement l'historique de la maison et de me concocter un Apérol Spritz fort bien équilibré à ce point qu'il viendra concurrencer les quelques meilleurs de Monaco, ce dont je ne manquerai pas de me faire écho auprès d'elle.

Le chef Gordon non pas Ramsay mais Keretic sortira de sa cuisine histoire de venir me saluer, et moi d'en profiter pour souhaiter l'immortaliser sachant qu'après le service nombre de chefs auraient une nette tendance à jouer de la fille de l'air !

Petite parenthèse culinaire, c'est en 2018 que Frédéric aura initié le côté bistrot-snacking sur la place en face, en bordure de terrasse avec vue sur la mer (et le parking aussi), où vous pourrez tout à loisir profiter de ses bienfaits côté pizza, pissaladière et salade, outre de petits desserts du jour bien concoctés par un chef bien inspirés qui prend là son plaisir à réaliser des petits « trésors » minute et frais.

Revenons-en à nos moutons, et me voilà calé au premier étage, non pas en salle fermée en cette saison d'été, mais en terrasse avec vue sur la belle bleue et le château du village, un panorama idyllique, face à une table nappée de blanc, à l'ancienne (une rareté aujourd'hui), pour une saine dégustation de mets appréhendés par Gordon.

Son espuma d'avocat (ou mousseline, si vous préférez) et l'acras à titre d'amuse-bouche , se laisseront assimiler avec bonheur.

Même le pain sera conçu maison avec l'amour du travail bien fait, un petit bonheur qui moi me ravira.

Le foie gras de canard en version mi-cuit, made in Gordon, Kumquats confits, blinis et roquette, fruits rouges de saison, tout au naturel, m'évoquera ceux que je pouvais croiser du côté des Landes, une personnalité bien affirmée et une suavité fort bien exprimée.

Le filet de bœuf poêlé, cuisson idoine, environ 250gr, morilles et frites maison, voilà une approche rondement menée judicieusement exécutée.

Côté douceurs, toutes maison me précisera Anaïs, c'est l'omelette Norvégienne, si rarement affichée sur une carte, pour laquelle j'opterai sans la moindre hésitation, un modèle joliment exécuté mais sans véritable « âme » dois-je le préciser, elle se laissera pourtant assimiler rien que pour le plaisir des eux et la meringue à l'italienne …