Les enfants Terribles Table de la Mer - 06500 - Menton

charles-henri d'Orliac
il y a 6 jours
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Il aura fière allure …

S'il est une célébrité au bout de la rue Saint-Michel (la rue piétonne de Menton), c'est bien cette table qui arbore en façade le titre du roman de Jean Cocteau publié en 1929, les Enfants Terribles, un espace de moult mètres carrés dédié aux produits de la mer (mais pas que), un espace que Christophe Joriot, le boss, aura repris en main depuis Juillet 2016.

Avec ses « colliers » de glycines affichés, ses fauteuils d'osier tressé, ses murs végétalisés et ses bouquets de fleurs (en tissus, dommage) sur chaque table, il aura fière allure cet « enfant terrible » - là !

Mais, ici, c'est côté cuisine que l'âme du lieu donnera toute sa capacité, et Caroline, la manager, d'être sur tous les fronts au service d'une clientèle venue très souvent ici portable en main à la découverte des meilleures adresses culinaires de la cité du citron.

Un Apérol Spritz (mon éternelle boisson favorite consommée, je vous rassure, avec modération), et me voilà installé par Caroline en bordure de terrasse avec, fort malheureusement, un ciel quelque peu grisâtre qui pouvait « plomber » l'ambiance, mais il n'en sera rien.

Les trois Gillardeau N°3, les meilleures selon moi, délibérément sélectionnées avec parcimonie par mes soins (je ne me permets jamais d'exagération lors de mes pérégrinations culinaires), fidèles à elles-mêmes, voilà bien une dégustation en version minimaliste, certes, mais qui me suffira amplement pour retrouver là l'essentiel de cette huître de grande qualité.

Le thon sur thon, ou le thon dans tous ses états, tartare et tataki en version mi-cuit, concocté par le chef Nicolas Cinquepalmi, ses frites maison tiendra à me me préciser Caroline, s'inscrira dans l'extrême générosité et suavité.

Côté desserts, des classiques certes, mais un spécimen que l'on ne rencontre que très rarement me donnera l'occasion de me laisser tenter, les crêpes Suzette dits des Enfants Terribles, cassonade à la poêle et beurre naturel, déglaçage au jus d'orange frais (et non en bouteille), flambage au Grand-Marnier sur le réchaud, et voilà nos deux crêpes prêtes à se voir assimiler non sans satisfaction, un délice qui ressemblera à ce souvenir d'enfance cher à mon cœur …