Marius Monaco Table de Grand Charme - 98000 - Monaco

charles-henri d'Orliac
il y a 5 jours
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Histoire de la sublimer …

Me voilà enfin rendu en ce 11 Mai sous les arcades du port Hercule face aux yachts alignés battant pavillon (le plus souvent) étranger, chez Marius (et Fanny), les deux « héros » de Marcel Pagnol, une table venue là se blottir juste à côté de l'atelier du célèbre sculpteur Matéo Mornar, l'un des rares vieux lions de la sculpture encore de ce monde, une enseigne vouée à la bistronomie appliquée et révélée par un chef issu du Pays basque, de Biarritz pour être plus précis, qui aura « importé », si j'ose dire, depuis Juin 2024, son « concept » en Principauté de Monaco.

Mais, l'image de Marius possédera cet ADN Provençal que l'on ne pourra indéniablement lui contester, et c'est un chef Basque, Sébastien Sanjou, au parcours exemplaire qui la portera haut et vrai pour la mettre en exergue et la sublimer.

Et si côté salle on aura franchement affiché l'emblème du lieu, que moult sculptures dédiées aux pilotes de Formule I jalonneront l'espace et que des coins alcôves réserveront aux convives, au premier niveau, comme une « bulle » d'intimité, ...

... avec une vue plongeante sur cet olivier trônant au cœur du bar avec à ses pieds tout ce qui se fait de mieux et de meilleur en spiritueux, c'est côté terrasse que Patrick, le manager de salle, m'envisagera une table face au quai, pour laquelle j'acquiescerai, et de m'installer pour une dégustation en règle des œuvres du maître.

Bayrem, le serveur, voyant mon hésitation face à une carte plutôt riche, m'orientera vers un ris de veau au jus considérant que c'était là la plus belle « pièce » de la carte et surtout la plus originale.

Ainsi, quelques (longues) minutes plus tard, c'est une cocotte sur plateau que je verrais avancer vers moi, ses légumes de saison rôtis, sa polenta crémeuse pluie d'olives noires, un ris en cinq portions conservé à température sur réchaud, de quoi prendre son temps et apprécier le tour de main du chef.

Côté douceurs, c'est le Baba au rhum pour lequel j'opterai sans imaginer une seconde que je verrais arriver un spécimen géant à découper fonction de l'appétit du convive, une découpe sur guéridon (on aime toujours ce genre d'attention), que Bayrem effectuera non sans précaution arrosant la « bête » d'un jet prompt et sérieux de rhum Bacardi, et déposant à ses côtés une coupelle de crème fouettée, sans sucre précisera Patrick au passage, une touche de (relative) légèreté.